Les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer, que l’on peut mesurer au moyen d’une simple prise de sang, vont bouleverser les conditions de son diagnostic, le rendre plus simple, plus rapide, moins invasif. Aujourd’hui en effet, on doit souvent recourir à la ponction lombaire pour analyser le liquide céphalo-rachidien.
La validité des biomarqueurs sanguins est bien établie. Mais pour passer à leur utilisation en routine clinique il faut encore s’assurer de leurs performances dans un contexte moins contrôlé que celui de la recherche.
En effet, dans la pratique, alors qu’il s’agit de doser des substances présentes à de très faibles concentrations dans le sang, de nombreux facteurs, comme les délais d’acheminement au laboratoire ou les changements de lot de kit de dosage, peuvent dégrader les performances du test.
C’est tout l’intérêt de l’étude pragmatique proposée par les Prs Sylvain Lehmann et Audrey Gabelle de The Institute for Neurosciences of Montpellier CHU de Montpellier dont l’objectif est de confirmer que ces dosages peuvent de fait devenir un outil très utile et fiable de la pratique clinique quotidienne.
Cette étude, impliquant les centres de mémoire de Montpellier, Nîmes et Perpignan va inclure 342 sujets ayant une analyse à visée diagnostique des marqueurs de maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien (LCR). La performance des mesures sanguines sera confrontée à celles des mesures réalisées dans le LCR.
Durée de l’étude : 10 mois
Montant financé par la Fondation Recherche Alzheimer : 99 000 €